Antiquités brocante de la tour

Des collections variées sur divers thèmes anciens et documentations.


Histoire des anciennes voitures de collection et véhicules d'autrefois.

Des voitures de collection anciennes, classés par années de 1800 a 1959, les marques des constructeurs et les grands noms de l'automobile avec leur histoire, en images les automobiles de collection par marques et les non polluantes, recherche diverse sur les anciennes voitures de collection.
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La marque Facel Vega, France 1954 - 1964


La marque automobile de voitures Française Facel Vega fut fondée en 1954, la Facel Vega S.A., Paris par Jean Daninos, elle produisit des véhicules jusqu'en 1964.


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FACEL "sans" VEGA
La société FACEL « Forges et Ateliers de Construction d'Eure-et-Loir » est fondée le 20 décembre 1939 comme filiale de la société de sous-traitance aéronautique BRONZAVIA. Ceci dans le cadre de l'effort de guerre puisque BRONZAVIA travaille pour l'aéronautique militaire.

L'entreprise débuta en fait dans une usine de 1500 m2 à Courbevoie, avec une petite équipe et quelques outillages. Jean Daninos, le directeur technique de BRONZAVIA, partit aux États-Unis en 1941 poursuivre l'effort de guerre auprès des Alliés au sein de la General Aircraft Equipment qui utilisa les brevets BRONZAVIA.

Il avait débuté en 1928 chez Citroën où il avait participé à la conception des coupés et cabriolets "Traction", puis s'était tourné vers l’industrie aéronautique à partir de 1935.

Jean Daninos revint en 1945 pour prendre la direction de la société FACEL qui fusionna, jusqu'en janvier 1953 avec la société METALLON. Dès son arrivée, il orienta FACEL-METALLON vers la sous-traitance de carrosseries de série ou spéciales pour le compte de grandes marques comme Panhard, Simca et Ford France, un atelier de prototypes d'automobiles fut créé dans l'usine de Courbevoie.

En 1948, FACEL crée un département de voitures de luxe et construit pour Simca les Simca Sport qui deviendront Coupé de Ville et Week-end puis Océane et Plein-Ciel. Environ 23 500 Simca-Sport seront fabriquées jusqu'en 1962.

En 1948 également, fut réalisé avec Pinin Farina le prototype de la Bentley Cresta, La Cresta était " a specially designed Facel-Farina Body, manufactured by Facel Métallon Co, Paris, and approved by Bentley Motors " . Plusieurs exemplaires seront fabriqués.

En septembre 1951, commence la construction dans l'usine de Dreux de la Ford Comète, à laquelle s'ajoutera en 1954 la Comète Monte-Carlo. Le rachat de Ford SAF par Simca entrainera l'arrêt de la production début 1955. Environ 2 200 Comète auront vu le jour.

FACEL assura aussi la production de : - 9 630 Jeeps VLR destinées a Delahaye pour être livrées a l'armée française. -18 738 camionnettes et cabines de camions pour les sociétés Simca, Delahaye et Somua. - 220 000 coques pour le scooter Vespa, pour Piaggio-France. - 500 000 emboutis de coques de scooters, pour Motobécane. - 60 000 capots pour Massey-Ferguson. - des centaines de mille de pare-chocs, d'enjoliveurs de roues et de calandres pour Ford, Renault et Simca.

A cette époque, FACEL produisait environ une centaine de véhicules par jour et employait plus de 1 700 collaborateurs dans ses 3 branches : - Construction automobile : usines de Colombes et Dreux. - Aviation et équipement en acier inoxydable : usine d'Amboise. - Emboutissage et tôlerie : usine d'Amboise.

En 1951, Jean Daninos construisit un unique coupé 2/3 places tant pour son usage personnel que pour montrer le savoir-faire de FACEL METALLON. Cette Bentley Cresta II préfigure le dessin de la Véga.

Dès 1952, Daninos mit en chantier le prototype d’un luxueux coupé. Se rendant compte qu’aucun moteur français ne pouvait convenir pour sa création qu'il voulait à hautes performances, il se tourna vers les États-Unis et la Chrysler Corporation pour la fourniture de puissants et modernes moteurs V8. Après avoir reçu le premier moteur Chrysler, un premier prototype roulant fut testé en octobre 1952. Après quelque 130 000 km d’essais donnant satisfaction, il fut décidé de le mettre en production.

Pendant que la mise au point se poursuivait, la Compagnie FACEL METALLON fut scindée en deux entités distinctes le 15 janvier 1953, FACEL S.A d'un côté et METALLON S.A. de l'autre. La future voiture sera donc construite par FACEL S.A.. Pour son nom de baptême c’est le frère journaliste et écrivain Pierre Daninos qui suggéra VEGA, l’une des étoiles les plus brillantes de la constellation de la Lyre, symbole de puissance et de prestige.

Le prototype proche du modèle de série fut donc présenté sous la marque Véga construite par FACEL. La Véga fut montrée en avant-première aux représentants du gouvernement le 22 juillet 1954 puis huit jours plus tard, le 29 juillet, à la presse internationale dans l’usine de Colombes.

Elle fut présentée au public lors du salon de Paris d'octobre 1954 et les amateurs saluèrent unanimement l'événement.

La « VEGA », premier modèle exposée au Salon 1954, était un élégant et luxueux coupé animé du moteur Chrysler V8 type « DeSoto Firedome » de 4 528 cm3 accouplé à une boîte à quatre vitesses synchronisées Pont-à-Mousson.

Après la disparition de Talbot, Delahaye, Bugatti,… FACEL devint donc le seul constructeur français d’automobiles de luxe en produisant la FACEL-VEGA. Le premier exemplaire de série du type FV fut réceptionné par le service des Mines le 4 février 1955. Et la production commença.

Dès lors la voiture sera constamment améliorée. C'est à partir du type FV2, avec pare-brise panoramique présenté en septembre 1955 que Facel Véga et non plus Véga devient officiellement la marque de la voiture.

Au Salon de Paris 1956, une somptueuse berline aux quatre portières à ouverture antagonistes, sans montant, est présentée. Le modèle Excellence reprenait le châssis de la série FV élargi et renforcé. C’était une berline luxueuse et très performante.

En 1958, fut présenté le coupé HK 500, qui peut être considéré comme l’aboutissement de la série FV, avec un moteur de 5907 cm3 équipé soit de la boîte mécanique Pont-à-Mousson, soit d’une boîte automatique Chrysler. Les freins à disques furent adoptés dès la fin de 1958 et la cylindrée passa à 6267 cm3 en 1959.

Les grandes qualités routières, la puissance et la finition du coupé HK 500 lui valurent un réel succès tant en France qu’à l’étranger. Plusieurs pilotes de renom tels que Maurice Trintignant et Stirling Moss l’utilisèrent pour leurs déplacements privés. La clientèle était internationale et en 1959 plus de 75%, chiffre record de la production a été exportée ! . En 1960 un record de vitesse sera homologué par Paul Frère : 237,154 km/h, et la HK 500 devient le "Coupé quatre places le plus rapide du monde".

Parallèlement à la production des coupés V8 et de l’Excellence, Daninos envisagea la construction d’un modèle de plus petite taille pouvant s’aligner face aux Alfa Romeo, Porsche et Triumph. La petite Facel Véga fut mise à l'étude dès 1957. Présentée au Musée Jacquemart-André à Paris en septembre 1959 et parrainée par Stirling Moss, la Facellia disposait enfin d’un moteur de conception française. Il s’agissait d’un 4 cylindres à double arbre à cames en tête conçu par les ingénieurs de la société de Pont-à-Mousson, sur une étude de Carlo Marchetti.

Révélée au public lors du Salon de Paris en octobre 1959, la Facellia fut très bien accueillie par les amateurs.

Jean Daninos explique :
"Le projet de moteur correspondant au cahier des charges de FACEL fut réalisé et mis au point par la firme Pont-à-Mousson sous la direction de Monsieur Jean Cavallier. Lorsque le moteur de la Facellia entra en production, les éléments étaient fabriques a Pont-à-Mousson et livrés a la société FACEL qui les assemblait. A cet effet, FACEL avait installé dans son usine de Puteaux un atelier spécial de contrôle et de montage des moteurs, une salle de bancs d'essai et tous les services nécessaires à la production de moteurs.
Ce moteur était un 4 cylindres en ligne, de 1 646 cm2, avec une course de 82 mm et un alésage de 78 mm, de façon a rester en deçà de la limite maximum fixée pour les 9 cv fiscaux. Le bloc était en fonte, a chemises humides amovibles, et la culasse, ainsi que le carter intérieur, en aluminium. La culasse avait des chambres de combustion hémisphériques, avec deux arbres à cames en tête entraines par deux chaines duplex et montes sur deux paliers à billes. Le vilebrequin était monté sur 5 paliers. Il était fait en fonte ductile. La puissance était de 115 ch à 6 400 tr/mn. La boite de vitesses, également fabriquée par les fonderies de Pont-à-Mousson, était livrée complètement assemblée à FACEL. L'embrayage Ferodo était du type mono disque à sec."

Les premiers cabriolets furent livrés en mars 1960. Par la suite, deux autres types de carrosseries furent proposés : coupé 2 plus 2 et coupé 4 places.

Le premier type de moteur (FA) s’avérant fragile, de nombreuses améliorations donnèrent le jour en 1961 à la Facellia F2. A ces modifications techniques s’ajoutèrent quelques modifications de carrosserie : nouvelles poignées de portière, blocs optiques doubles Mégalux confectionnés spécialement pour FACEL par Marchal.

Durant l'été 1961, la société FACEL obtient un prêt d'environ 10 millions de francs du Crédit National, et les sociétés Pont-à-Mousson, Hispano-Suiza et Mobil-Oil entrent au capital de FACEL. Jean Daninos devient Vice président-administrateur et Directeur technique. La Direction de l'entreprise sera assurée par André Belin, "désigné" par Mobil.

Au Salon d’octobre 1961, la Facel II fut présentée. Reprenant les éléments mécaniques et le châssis de la HK 500, légèrement plus longue mais nettement plus basse, la Facel II est considérée comme l’une des plus belles voitures produites après 1945. Elle était équipée du puissant moteur V8 Chrysler donné pour 390 chevaux qui autorisait une vitesse de pointe frôlant les 250 km/h.

Mais les opérations d'échanges de moteur sous garantie de la Facellia, qui ont augmenté sensiblement début 1962 à la suite d'un communiqué maladroit de la nouvelle Direction reconnaissant les faiblesses du moteur des FA, ont mis à mal la trésorerie et la réputation de la marque tant et si bien que l'entreprise - contre l'avis de Daninos - dut être placée en liquidation en juillet 1962. Le tribunal de commerce autorisa cependant FACEL à continuer son exploitation et c'est M. Jacques Persin qui assura la gestion de la firme a partir du 31 juillet, en tant que Directeur général délégué, avec Daninos comme Directeur technique et commercial.

La Facellia rencontrant moins de succès, il fut décidé de greffer à l’auto un moteur dont la réputation de robustesse était déjà connue du public. Le moteur Volvo B18 B du coupé P1800 et une boite de vitesses Volvo furent donc montés dans la Facellia donnant naissance à la Facel III dévoilée à la presse en avril 1963. Les modifications de carrosserie de ce modèle étaient très inspirées de la Facel II.

Au bout d'une année d'administration provisoire, le liquidateur Me Bevierre confiera les usines de la société FACEL en location-gérance libre, à la société française SFERMA, Filiale de Sud Aviation, présidée par M. Badré qui s'intéressait beaucoup à l'automobile et qui en assura la gestion a partir de juillet 1963. Mr Berge succéda à Mr Persin en tant que Directeur général représentant la SFERMA.

La Facel 6 fut développée afin de combler le vide entre la surpuissante Facel II à 8 cylindres et la Facel III à 4 cylindres Volvo qui connaissait dorénavant un certain succès. L'auto avait la même apparence que la Facel III cependant l'avant avait été allongé de quelques centimètres afin de loger le 6 cylindres de l'Austin-Healey 3000. Présentée à la presse en mai 1964, elle ne fut commercialisée qu'au début du mois de septembre. C’est au niveau de la finition que la différence était visible : sellerie en cuir, volant aluminium-bois et roues à rayons.

Les affaires de FACEL font alors un relatif rebond. Mais malheureusement, la fin de l'histoire est proche.

Jean Daninos commente les dernières semaines de FACEL :
"En octobre 1964, après plus d'une année de gestion, la SFERMA, ne reçut pas l'autorisation de continuer le contrat de location-gérance, l'Administration ayant décidé de ne plus lui permettre de s'ingérer dans une affaire d'automobile, cela n'étant pas sa vocation. Messieurs Badré et Berge, qui avaient poursuivi l'œuvre entreprise par monsieur Persin et avaient toute chance de réussir, ne purent donc rendre la SFERMA acquéreur des actifs de FACEL ni conclure un accord avec Me Bevierre pour dédommager les créanciers de FACEL. Il fut donc recommandé discrètement à moi-même ainsi qu'aux dirigeants de SFERMA de chercher une autre solution".
En fait décision avait été prise de réorganiser Sud-Aviation et de dissoudre la SFERMA.

Malgré plusieurs tentatives de reprise, dont une par Rover, les usines FACEL fermèrent définitivement leurs portes le 31 octobre 1964 après avoir produit environ 2 900 automobiles Facel Véga en dix ans :
- FV et HK : environ 850
- Excellence: environ 150
- Facel II : environ 180
- Facellia : environ 1050
- Facel III : environ 620
- Facel 6 : 44

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Après avoir vainement tenté de faire renaître les marques de prestige d'avant-guerre, Jean Daninos, toujours désireux de relancer la production en France d'une voiture de prestige, met en chantier la construction d'un prototype sous son propre compte.

A la recherche d'un moteur performant qu'il ne trouvait pas en France, il pris contact avec la Chrysler Corporation qui accepta de lui livrer ses nouveaux moteurs V8, à la fois puissants et robustes.

Jean Daninos dessina le prototype en 1951 et au mois d'octobre 1952, il était prêt à prendre la route pour ses premiers essais. Ce prototype donna entière satisfaction après 130 000 km et fut envoyé au USA chez Chrysler pour poursuivre sa mise au point.

En janvier 1953, Facel SA décide de produire cette voiture sous son nom. Mais il fallait lui trouver un prénom et Jean Daninos demanda à son frère, l'écrivain Pierre Daninos, de le lui trouver. Il suggéra le nom " Vega " qui est une des plus brillante étoile de la constellation de la Lyre. La voiture fut présentée sous la marque " Vega " construite par Facel.

La nouvelle Vega fut présentée à la presse le 29 juillet 1954 dans l'usine de Colombes. L'usine distribua à cette occasion un dossier technique complet à la presse. Selon le constructeur, "la Vega est conçue pour intéresser une clientèle internationale désirant une voiture de sport confortable, maniable autant en ville que sur route à grande allure, qui représente probablement l'ensemble de grand sport et de grand tourisme le plus complet jamais réalisé à ce jour".

La Vega fut présentée au salon de Paris en octobre 1954 où elle attira tous les regards. Elle était proposée au prix de 2 873 000 francs de l'époque. Une 4CV Renault valait 458 000 francs.

Dès sa sortie, la voiture fut constamment améliorée, le moteur est toujours plus puissant, les aménagements toujours plus luxueux afin de répondre à une clientèle très exigeante. La première voiture fut présentée aux Mines le 4 février 1955 sous la marque Vega, type FV.

Dès le 15 mars 1955, Facel homologua la Vega type FV1. Elle recevait un nouveau moteur Chrysler V8 de 4800 cm3. Elle était rallongée de 12 cm pour augmenter la place aux sièges arrière.

Il fut construit quelques Vega FV1 Cabriolet, mais Jean Daninos n'était pas partisan de ce type de carrosserie, c'est pourquoi il n'y eu que très peu de décapotables.

La Vega type FV2 fut présentée en septembre 1955. A cette occasion, la marque devenait non plus Vega mais Facel Vega. La Facel Vega FV2 recevait un tout nouveau pare-brise panoramique et un moteur Chrysler V8 porté à 250 ch. C'est à cette occasion que fut introduit le fameux tableau de bord façon ronce de noyer qui fit la renommée de Facel. En fait, l'illusion était parfaite. Le tableau n'était qu'une tôle peinte spécialement imitant à la perfection le bois précieux.

La Facel Vega FV2 B, vit le jour en mars 1956. un nouveau moteur Chrysler V8 y était installé. Il cubait 5400 cm3 et développait la puissance de 285 ch. Sa carrosserie était identique à la Facel Vega FV2.

En octobre 1956, apparut la Facel Vega FV3. Le moteur était toujours un Chrysler V8 mais qui ne développait plus que 200 ch. Avec ce modèle, la FV3 recevait sa face définitive : la calandre et les moustaches étaitent élargies et les ornements inox des phares faisaient place à deux phares superposés.

La Facel Vega FV3 B fut présentée en août 1957. Le moteur est toujours un V8 Chrysler porté à 5000 cm3 fournissant 253 ch. La vitesse de pointe est de 203 km/h. A cette occasion la carrosserie devenait un peu plus large et plus longue.

La Facel Vega FV4 était construite conjointement à la FV3 B. Ce modèle était réservée à l'exportation. Son moteur était nettement plus gros : V8 Chrysler de 5800 cm3 développant 300 ch. La voiture dépassait les 225 km/h. La dénomination Facel Vega FVS fut employée pour ce modèle mais ne fut jamais officielle.

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La Facel-Vega etait une construction francaise a 80 %. Un chassis Facel, une carrosserie Facel, un moteur Chrysler V8 et une boite a 4 rapports entierement synchronises et silencieux, produite à Pont-a-Mousson.

La premiere serie de voitures etait equipee d'un moteur 8 cylindres en V Chrysler de 4 528 cm3 de cylindree. Sa reserve de puissance permettait des accelerations excellentes, competitives, et assurait la conduite de cette voiture en ville, ou sur la route. La transmission beneficiait d'un embrayage monodisque, d'une boite Pont-a-Mousson a 4 rapports, ou plus tard d'une transmission hydraulique Chrysler entierement automatique.

Chassis, direction, suspension, oeuvres du bureau d'etudes de Facel, etaient fabriques et montes dans l'usine de Colombes que dirigeait M. J. Roger. Les carrosseries, etudiees par le bureau d'etudes Facel, etaient embouties en tole d'acier a Amboise, assemblees a Colombes puis peintes, garnies et finies a Dreux, dans l'usine dirigee par le regrette Henry Lauriac.

Dotee d'une carrosserie originale, tout en conservant des lignes plutot classiques, d'un style pur et depouille, la voiture se presentait comme une reussite pour les plus critiques et difficiles de la clientele francaise et etrangere. Elle comportait un minimum d'enjoliveurs et de parties brillantes. Sa sobriete de ligne etait de bon ton.

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Histoire Chronologique de l'ancienne marque automobile " Facel Vega ", France 1954 - 1964.

La société FACEL « Forges et Ateliers de Construction d'Eure-et-Loir » est fondée le 20 décembre 1939.

L'entreprise débuta en fait dans une usine de 1500 m2 à Courbevoie, avec une petite équipe et quelques outillages.
Jean Daninos, le directeur technique, partit aux États-Unis, il avait débuté en 1928 chez Citroën où il avait participé à la conception des coupés et cabriolets "Traction", puis s'était tourné vers l’industrie aéronautique à partir de 1935.

Jean Daninos revint en 1945 pour prendre la direction de la société FACEL qui fusionna, jusqu'en janvier 1953 avec la société METALLON.
Dès son arrivée, il orienta FACEL-METALLON vers la sous-traitance de carrosseries de série ou spéciales pour le compte de grandes marques comme Panhard, Simca et Ford France, un atelier de prototypes d'automobiles fut créé dans l'usine de Courbevoie.

En 1948, FACEL crée un département de voitures de luxe et construit pour Simca les Simca Sport.
Environ 23 500 Simca-Sport seront fabriquées jusqu'en 1962.

En 1948 également, fut réalisé avec Pinin Farina le prototype de la Bentley Cresta.
Plusieurs exemplaires seront fabriqués.

En septembre 1951, commence la construction dans l'usine de Dreux de la Ford Comète, à laquelle s'ajoutera en 1954 la Comète Monte-Carlo.
Le rachat de Ford SAF par Simca entrainera l'arrêt de la production début 1955.
Environ 2 200 Comète auront vu le jour.

FACEL assura aussi la production de :
- Jeeps VLR destinées a Delahaye.
- camionnettes et cabines de camions pour les sociétés Simca, Delahaye et Somua.
- coques pour le scooter Vespa.
- coques de scooters, pour Motobécane.
- capots pour Massey-Ferguson.
- des centaines de mille de pare-chocs, d'enjoliveurs de roues et de calandres pour Ford, Renault et Simca.

A cette époque, FACEL produisait environ une centaine de véhicules par jour et employait plus de 1 700 collaborateurs dans ses 3 branches :
- Construction automobile.
- Aviation et équipement en acier inoxydable.
- Emboutissage et tôlerie.

En 1951, Jean Daninos construisit un unique coupé 2/3 places tant pour son usage personnel que pour montrer le savoir-faire de FACEL METALLON.
Cette Bentley Cresta II préfigure le dessin de la Véga.

Dès 1952, Daninos mit en chantier le prototype d’un luxueux coupé.
Se rendant compte qu’aucun moteur français ne pouvait convenir, il se tourna vers les États-Unis et la Chrysler Corporation pour la fourniture de puissants et modernes moteurs V8. Après avoir reçu le premier moteur, un premier prototype roulant fut testé en octobre 1952.
Après quelque 130 000 km d’essais donnant satisfaction, il fut décidé de le mettre en production.

Pendant que la mise au point se poursuivait, la Compagnie FACEL METALLON fut scindée en deux entités distinctes le 15 janvier 1953, FACEL S.A d'un côté et METALLON S.A. de l'autre.
La future voiture sera donc construite par FACEL S.A.
Pour son nom de baptême c’est le frère journaliste et écrivain Pierre Daninos qui suggéra VEGA.

Le prototype proche du modèle de série fut donc présenté sous la marque Véga construite par FACEL.
La Véga fut montrée en avant-première aux représentants du gouvernement le 22 juillet 1954 puis huit jours plus tard, le 29 juillet, à la presse internationale dans l’usine de Colombes.

Elle fut présentée au public lors du salon de Paris d'octobre 1954.
La « VEGA », premier modèle exposée au Salon 1954, était un élégant et luxueux coupé animé du moteur Chrysler V8 type « DeSoto Firedome » accouplé à une boîte à quatre vitesses synchronisées Pont-à-Mousson.

Après la disparition de Talbot, Delahaye, Bugatti,… FACEL devint donc le seul constructeur français d’automobiles de luxe en produisant la FACEL-VEGA.
Le premier exemplaire de série du type FV fut réceptionné par le service des Mines le 4 février 1955.
Et la production commença.

Dès lors la voiture sera constamment améliorée.
C'est à partir du type FV2, avec pare-brise panoramique présenté en septembre 1955 que Facel Véga et non plus Véga devient officiellement la marque de la voiture.

Au Salon de Paris 1956, une somptueuse berline aux quatre portières à ouverture antagonistes, sans montant, est présentée.
Le modèle Excellence reprenait le châssis de la série FV élargi et renforcé. C’était une berline luxueuse et très performante.

En 1958, fut présenté le coupé HK 500, qui peut être considéré comme l’aboutissement de la série FV. Les freins à disques furent adoptés dès la fin de 1958 et la cylindrée passa à 6267 cm3 en 1959.

Les grandes qualités routières, la puissance et la finition du coupé HK 500 lui valurent un réel succès tant en France qu’à l’étranger.
La clientèle était internationale et en 1959 plus de 75%, chiffre record de la production a été exportée ! .

Parallèlement à la production des coupés V8 et de l’Excellence, Daninos envisagea la construction d’un modèle de plus petite taille. La petite Facel Véga fut mise à l'étude dès 1957.
Présentée au Musée Jacquemart-André à Paris en septembre 1959, la Facellia disposait enfin d’un moteur de conception française.
Révélée au public lors du Salon de Paris en octobre 1959, la Facellia fut très bien accueillie par les amateurs.
Les premiers cabriolets furent livrés en mars 1960.
Par la suite, deux autres types de carrosseries furent proposés : coupé 2 plus 2 et coupé 4 places.

En 1960 un record de vitesse sera homologué par Paul Frère : 237,154 km/h, et la HK 500 devient le "Coupé quatre places le plus rapide du monde".

Parallèlement à la production des coupés V8 et de l’Excellence, Daninos envisagea la construction d’un modèle de plus petite taille.
La petite Facel Véga fut mise à l'étude dès 1957.
Présentée au Musée Jacquemart-André à Paris en septembre 1959, la Facellia disposait enfin d’un moteur de conception française.
Révélée au public lors du Salon de Paris en octobre 1959, la Facellia fut très bien accueillie par les amateurs.

Les premiers cabriolets furent livrés en mars 1960.
Par la suite, deux autres types de carrosseries furent proposés : coupé 2 plus 2 et coupé 4 places.

Le premier type de moteur (FA) s’avérant fragile, de nombreuses améliorations donnèrent le jour en 1961 à la Facellia F2.
A ces modifications techniques s’ajoutèrent quelques modifications de carrosserie : nouvelles poignées de portière, blocs optiques doubles Mégalux confectionnés spécialement pour FACEL par Marchal.

Durant l'été 1961, la société FACEL obtient un prêt d'environ 10 millions de francs du Crédit National, et les sociétés Pont-à-Mousson, Hispano-Suiza et Mobil-Oil entrent au capital de FACEL.
Jean Daninos devient Vice président-administrateur et Directeur technique.
La Direction de l'entreprise sera assurée par André Belin, "désigné" par Mobil.

Au Salon d’octobre 1961, la Facel II fut présentée.
Reprenant les éléments mécaniques et le châssis de la HK 500, la Facel II est considérée comme l’une des plus belles voitures produites après 1945.
Elle était équipée du puissant moteur V8 Chrysler donné pour 390 chevaux qui autorisait une vitesse de pointe frôlant les 250 km/h.

Mais les opérations d'échanges de moteur sous garantie de la Facellia, qui ont augmenté sensiblement début 1962 à la suite d'un communiqué maladroit de la nouvelle Direction reconnaissant les faiblesses du moteur des FA, ont mis à mal la trésorerie et la réputation de la marque.

La Facellia rencontrant moins de succès, il fut décidé de greffer à l’auto un moteur dont la réputation de robustesse était déjà connue du public.
Le moteur Volvo B18 B du coupé P1800 et une boite de vitesses Volvo furent donc montés dans la Facellia donnant naissance à la Facel III dévoilée à la presse en avril 1963.

Au bout d'une année d'administration provisoire, le liquidateur Me Bevierre confiera les usines de la société FACEL en location-gérance libre, à la société française SFERMA, Filiale de Sud Aviation, présidée par M. Badré qui s'intéressait beaucoup à l'automobile.

La Facel 6 fut développée afin de combler le vide entre la surpuissante Facel II à 8 cylindres et la Facel III à 4 cylindres Volvo qui connaissait dorénavant un certain succès.
L'auto avait la même apparence que la Facel III cependant l'avant avait été allongé de quelques centimètres afin de loger le 6 cylindres de l'Austin-Healey 3000.
Présentée à la presse en mai 1964, elle ne fut commercialisée qu'au début du mois de septembre.

Les affaires de FACEL font alors un relatif rebond.
Mais malheureusement, la fin de l'histoire est proche.
En fait décision avait été prise de réorganiser Sud-Aviation et de dissoudre la SFERMA.

Malgré plusieurs tentatives de reprise, dont une par Rover, les usines FACEL fermèrent définitivement leurs portes le 31 octobre 1964 après avoir produit environ 2 900 automobiles Facel Véga en dix ans.

Production de véhicules anciens de la marque Facel Vega, nombre d'exemplaires par model :
- FV et HK : environ 850
- Excellence: environ 150
- Facel II : environ 180
- Facellia : environ 1050
- Facel III : environ 620
- Facel 6 : 44.




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